L'apprentissage du djembé

Posted By: Hervé Depardieu In: Root On: Saturday, June 4, 2016 Comment: 0 Hit: 49295

 En Afrique, « la formation d’un apprenti djembéfola commence généralement par l’observation : le jeune suit le groupe, démonte les dounoun et fait le thé, sans recevoir de cours à proprement parler ; il se doit donc d’écouter et de mémoriser les phrases du maître. »

      En Afrique, « la formation d’un apprenti djembéfola commence généralement par l’observation : le jeune suit le groupe, démonte les dounoun et fait le thé, sans recevoir de cours à proprement parler ; il se doit donc d’écouter et de mémoriser les phrases du maître. »

      Après cette période d’observation, on confie généralement à l’élève le petit tambour kongoni (ou kenkeni) qui tient une cellule rythmique récurrente, puis le dounounden et le dounoumba, «  instrument dont le jeu nécessite précision et connaissance des variations liées à la danse ». L’apprenti commence alors à jouer le djembéden (accompagnement), dernier palier à franchir pour accéder au rang de soliste. En fonction des capacités et des choix des jeunes batteurs, certains se spécialisent dans le jeu d’un des quatre instruments cités plus haut, sans jamais chercher à être djembé solo.

      Le djembéfola gardera tout au long de sa carrière un style, des breaks et des phrases caractéristiques qu’il aura hérités de son maître et formateur, tout en développant son propre jeu et ses propres créations.

      Il est donc primordial pour tout chacun de s’adresser à un professeur qualifié dont on apprécie l’orientation musicale et pédagogique. En occident, il est préférable de s’assurer préalablement de la compétence de l’enseignant. « Qu’ils soient africains ou européens (ou autre, ndlr), certains s’improvisent « maîtres » et dispensent des cours alors qu’ils sont débutants et parfaitement ignorant en matière de djembé et de culture ouest-africaine… » La meilleure formation pour un occidental est l’immersion sur le terrain et la pratique du tambour quotidienne notamment au sein des mariages et autres fêtes traditionnelles. Encore faut-il avoir la volonté et la chance de pouvoir voyager et séjourner régulièrement en Afrique de l’Ouest…  (Source : Mémoires de djembéfola, Essai sur le tambour djembé au Mali, Julien Comtet, L’Harmattan, 2012)

Comments

Leave your comment